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Hijama & Médecine Chinoise

Dr. Anas Khalifeh

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Dr. Anas Khalifeh
21 sept. 2018
In Safety
I. Introduction Le Laboratoire de lutte contre la maladie du ministère de la Santé nationale et du Bien­être social a organisé une série de réunions afin de donner suite aux inquiétudes exprimées relativement au risque de transmission des virus de l'hépatite B et de l'immunodéficience humaine dans les établissements de soins de santé. Ces rencontres, tenues à partir de décembre 1991, visaient à cerner les terrains d'entente chez les groupes canadiens intéressés, en ce qui concerne les problèmes liés à la transmission de pathogènes à diffusion hématogène, notamment les virus de l'hépatite B (VHB) et de l'immunodéficience humaine (VJH), par un travailleur de la santé à un patient, en milieu de soins. Il a été convenu que les mêmes recommandations s'appliqueraient au dépistage, à la divulgation et au traitement des patients. Bien que les données fassent défaut relativement au risque de transmission du virus de l'hépatite C et des virus lymphotropes humains autres que le VIH en milieu de soins, on prévoit adopter, pour les autres virus à diffusion hématogène, une approche analogue à celle utilisée pour le VHB et le VIH. Voici quelles sont les questions qui ont été abordées au cours de ces réunions : le dépistage du VHB et du VIH chez les travailleurs de la santé; le Guide de prévention des infections; l'observance des mesures de prévention des infections par les travailleurs de la santé; la formation des travailleurs de la santé aux principes et aux mesures de prévention des infections; les travailleurs de la santé infectés par le VHB ou le VIH et le risque de transmission en milieu de soins; le traitement clinique des travailleurs de la santé avant et après l'exposition; l'évaluation des travailleurs de la santé infectés par le VHB ou le VIH; l'évaluation des interventions effractives effectuées par des travailleurs de la santé infectés par le VHB ou le VIH; la divulgation du fait qu'un travailleur de la santé est infecté; la sensibilisation de la population. Les participants (voir annexe 1) représentaient un vaste éventail d'organisations canadiennes qui s'intéressent aux soins de santé, à l'éthique dans le domaine de la médecine et à la législation canadienne à cet égard. Les énoncés et les recommandations formulés à l'issue de ces discussions reflètent les questions qui trouvent consensus, à la lumière des connaissances actuelles; les participants ont toutefois exprimé un éventail d'opinions, dans la plupart des domaines. On apportera des modifications à ces recommandations si les résultats des études et des recherches en cours l'exigent. Le présent document constituera un guide précieux pour ceux qui sont chargés de l'embauche,de l'éducation et de l'agrément des travailleurs de la santé ainsi que des lois dans ce domaine au Canada. Dans les recommandations suivantes, on entend par «exposition importante» un incident au cours duquel du sang ou un autre liquide organique à risque élevé* entre en contact avec : une cavité du corps d'une autre personne; un tissus sous­cutané; la peau ou une muqueuse non intactes, gercées ou éraflées. Dans une telle circonstance, un instrument contaminé par le sang d'un travailleur de la santé ou par un écoulement de sang pourrait constituer le mécanisme responsable de l'exposition importante; on ne considère pas cependant la rupture ou la perforation d'un gant comme une exposition importante. II. Le dépistage du VHB et du VIH chez les travailleurs de la santé Énoncé Les programmes de dépistage de l'infection par le VHB ou le VIH chez les travailleurs de la santé doivent reposer sur des données scientifiques, s'inspirer des principes éthiques ou des précédents juridiques et tenir compte des besoins de la population. Pour l'instant, aucune loi canadienne ne vise particulièrement les conditions en vertu desquelles le dépistage du VHB ou du VIH chez les travailleurs de la santé est justifié. Les participants aux réunions étaient d'avis que la mise en place d'un programme obligatoire de dépistage à l'intention des travailleurs de la santé ne modifierait pas vraiment le risque déja extrêmement faible qu'un patient soit infecté par le VHB ou le VIH dans un établissement de soins de santé. Étant donné le risque, le dépistage obligatoire constituerait une mesure injustifiée, qui porterait atteinte aux droits à la vie privée et risquerait de se traduire par des gestes discriminatoires. L'existence d'un tel programme de dépistage aurait sans doute des répercussions fâcheuses importantes sur la prestation des services et sur la formation des travailleurs de la santé en ce qui concerne les pratiques adéquates de prévention des infections; en effet, les rares ressources consacrées à ces activités qui revêtent une importance hautement prioritaire seraient détournées au profit du programme. En outre, les scientifiques ne sont pas encore en mesure de préciser quelle devrait être la fréquence du dépistage si un tel programme était mis en oeuvre. Recommandations À la lumière des connaissances scientifiques actuelles, il n'est pas justifié d'exiger que les travailleurs de la santé subissent un test de dépistage obligatoire. On devrait inciter les travailleurs de la santé qui ont déja subi une exposition importante ou qui présentent des facteurs personnels de risque (par exemple, des pratiques sexuelles à risque élevé, l'usage de drogues injectables) à subir volontairement un test de dépistage du VHB ou du VIH. Il n'est pas recommandé que les travailleurs de la santé qui ne présentent aucun facteur personnel de risque, étant donné les risques percus ou potentiels de transmission du VHB ou du VIH au cours de leur travail (par exemple, les personnes qui effectuent des interventions effractives), subissent volontairement un test de dépistage. À la suite d'une exposition importante au sang d'un patient ou à un autre liquide organique à risque élevé, on recommande que les travailleurs de la santé acceptent volontairement de subir un test de dépistage si : (a) on sait que le patient en question est infecté par le VHB ou le VIH; (b) les signes épidémiologiques évoquent la possibilité d'une infection (par exemple, des pratiques sexuelles à risque élevé, l'utilisation de drogues injectables); (c) on ne connait pas les antécédents du patient en question ou ce dernier n'est pas en mesure d'accepter ou de refuser un test de dépistage. Les travailleurs de la santé ont l'obligation morale de subir un test de dépistage, à la suite d'une exposition importante d'un patient au sang ou à un liquide organique à risque élevé d'un travailleur de la santé, si l'état sérologique de ce dernier est inconnu. (Voir partie X, recommandation 2). III. Le Guide de prévention des infections Énoncé Les précautions universelles ont été mises en vigueur au Canada en 1987,[1] afin de faire écho aux inquiétudes exprimées quant à la transmission professionnelle ou nosocomiale du VHB ou du VIH par exposition percutanée. Les précautions universelles visent expressément à prévenir la transmission de pathogènes à diffusion hématogène aux travailleurs de la santé par les patients; ces précautions doivent toutefois être utilisées conjointement avec les méthodes habituelles de prévention des infections, pour les infections confirmées ou soupçonnées.[2] Une autre méthode officielle, précautions avec les liquides de l'organisme,[3] remplace les anciennes méthodes d'isolement, sauf dans les cas d'infections à transmission aérienne. II n'est pas recommandé, ni en vertu des précautions universelles, ni en vertu des précautions avec les liquides de l'organisme de prévoir un étiquetage particulier des échantillons ou d'exiger que certains patients fassent l'objet de soins spéciaux parce qu'ils présentent des risques potentiels de transmettre une infection. L'insuffisance de distinctions entre les précautions universelles et précautions avec les liquides de l'organisme s'est traduite par une application non uniforme des modalités et principes. L'emploi rigoureux de ces deux termes lorsqu'il s'agit de faire ressortir l'importance d'une définition normalisée de la pratique contribuerait à accroître la compréhension des différences fondamentales existant entre ces termes et favoriserait l'application uniforme des modalités et principes. Recommandations On devrait considérer que les précautions universelles constituent les normes minimales de pratique au chapitre de la prévention de la transmission des pathogènes à diffusion hématogène en milieu de soins. Il convient de définir les précautions universelles de facon claire et uniforme, partout où l'on y fait référence. Il convient de réunir en un seul document, de réviser et d'étoffer les lignes directrices du LLCM quant aux précautions universelles. Ces lignes directrices devraient reposer sur les résultats les plus récents de l'évaluation des risques et des avantages et sur les conclusions de la recherche et être concues de facon à être aisément adaptables aux besoins particuliers des usagers. Le LLCM devrait jouer un rôle de chef de file lorsqu'il s'agit de présenter ces directives aux utilisateurs, notamment aux associations professionnelles, aux organisations médicales, aux établissements de soins de santé et aux éducateurs. Les milieux de soins (notamment les établissements, les cliniques et les cabinets privés et le personnel de première ligne) et les morgues devraient disposer de documents écrits où seraient énoncées les stratégies de prévention des infections dans leur domaine respectif ainsi que les mesures recommandées en cas de risque d'exposition importante au sang ou à d'autres liquides organiques à risque élevé. Ces politiques et ces mesures devraient être conçues de concert avec les experts compétents. On devrait réviser les stratégies de prévention de la transmission des pathogènes à diffusion hématogène à mesure que l'on dispose de données nouvelles et réévaluer leur efficacité. IV. L'observance des mesures de prévention des infections par les travailleurs de la santé Énoncé Selon les données actuelles, le risque qu'un travailleur infecté transmette la maladie à un patient par le biais de sang contaminé est minime lorsque le travailleur en question respecte les mesures recommandées de prévention des infections. On peut concevoir des mécanismes qui permettent d'évaluer et d'accroitre l'observance en mettant en vigueur des normes à cet égard. Mais il n'est pas facile de renforcer l'observance des mesures de prévention des infections, notamment les précautions universelles. Dans les établissements de soins de santé, on peut avoir recours à des programmes internes d'assurance de la qualité et de gestion des risques, afin d'évaluer l'observance des mesures recommandées de prévention des infections. Les organismes d'agrément de l'extérieur peuvent participer à cet exercice. Bien qu'il soit plus difficile d'évaluer l'observance dans les établissements privés, des méthodes telles que les vérifications internes, les évaluations cliniques et les inspections sur le terrain pourraient être utilisées. Recommandations On devrait élaborer des normes quant aux mesures de prévention des infections en milieu de soins ainsi que des mécanismes qui permettent de mettre en oeuvre et d'évaluer ces normes; les ministères provinciaux de la Santé, les associations professionnelles connexes et les organismes de réglementation professionnelles participeraient à cet exercice. Le ministère de la Santé nationale et du Bien­être social devrait contribuer à cet exercice et, à cette fin, présenter des recommandations nationales cohérentes et à jour. On devrait promouvoir l'utilisation de nouvelles techniques et méthodes adéquates qui facilitent l'observance des mesures de prévention particulières, par exemple, l'élimination des aiguilles non recapuchonnées grâce à des dispositifs qui permettent de réduire le risque de piqûres accidentelles. V. La formation des travailleurs de la santé aux principes et aux mesures de prévention des infections Énoncé La prévention des infections fait partie intégrante de la prestation de soins de santé sûrs. L'enseignement des principes de prévention des infections aux travailleurs de la santé est une condition indispensable à la compréhension et à l'application par ces derniers des mesures de prévention des infections. L'intégration d'une formation structurée en prévention des infections aux programmes de cours des écoles où sont formés les futurs travailleurs de la santé aidera ces derniers à acquérir les connaissances voulues et à mieux comprendre les principes fondamentaux dans ce domaine, dès leur entrée dans la profession. La formation constitue en outre un volet essentiel de l'orientation des employés dans un nouveau milieu de travail, et l'on devrait poursuivre par la suite la formation en cours d'emploi. Si la valeur des programmes structurés de formation ne fait pas de doute, on ne saurait sous­estimer l'influence des modèles de comportement sur les pratiques des travailleurs de la santé. C'est pourquoi les employés et le personnel médical de niveau supérieur devraient participer aux programmes de formation. Il convient d'examiner plus à fond la question afin de déterminer s'il est possible de concevoir un programme de base, que l'on pourrait adapter et modifier en fonction des besoins en formation d'un milieu donné. Recommandations Les associations professionnelles devraient être chargées de concevoir des programmes de formation continue en prévention des infections et d'en faire la promotion auprès de leurs membres. La formation en prévention des infections devrait constituer un volet obligatoire du cours préparatoire (avant l'obtention de l'autorisation d'exercer) et de la formation continue. Les associations, les facultés ou les établissements devraient concevoir des programmes de formation et les évaluer rêgulièrement de façon que l'information soit à jour et suive l'évolution des besoins des travailleurs de la santé. Les programmes de formation continue devraient reposer sur une évaluation des besoins. VI. Les travailleurs de la santé infectés par le VHB ou le VIH et le risque de transmission en milieu de soins Énoncé On estime que le risque d'infection imputable à une exposition à du sang contaminé est 100 plus élevé s'il s'agit de sang contaminé par l'antigène «e» de l'hépatite B (Ag Hbe+) que s'il s'agit de sang contaminé par le VIH. On estime cependant que le risque de décès à la suite d'une exposition unique à un instrument piquant ou tranchant est le même, que cet instrument soit contaminé par le sang d'une personne infectée par l'Ag Hbe+ ou le VIH. On a abordé un certain nombre de questions qui pourraient avoir une incidence sur les stratégies visant à réduire le risque de transmission du VHB ou du VIH dans un établissemcnt de soins de santé, notamment : la définition, parmi les personnes infectées par le VHB, d'une sous­population qui semble pouvoir transmettre plus facilement l'infection (les personnes qui sont Ag Hbe+); la possibilité de prévenir l'infection par le VHB en ayant recours à la vaccination ou à l'immunoglobuline anti­hépatitique B; le fait que l'ostracisme psychosocial est de beaucoup supérieur dans le cas d'une infection par le VIH que dans le cas d'une infection par le VHB; la volonté des personnes infectées de participer à des stratégies de prévention primaires et secondaires n'est pas la même selon qu'il s'agit d'une infection par le VIH ou par le VHB. Il est probable, par exemple, que les travailleurs de la santé consentiraient plus volontiers à subir un test de dépistage après un exposition importante au VHB, qu'ils ne le feraient après une exposition au VIH. De même, il est possible que les travailleurs de la santé acceptent plus facilement de subir un test pré­exposition de dépistage du VHB qu'ils ne le feraient s'il s'agissait du VIH; l'évolution clinique de l'infection à VIH sur le plan de la détérioration mentale et physique pourrait accroître le risque de transmission professionnelle du virus. Si cette affirmation est peut­être juste en ce qui concerne le VHB, ce n'est pas ce qu'on constate habituellement en pratique clinique. Recommandation Il convient de se laisser guider par les mêmes principes lors de l'évaluation du risque de transmission en milieu de soins et de la planification des stratégies visant à réduire ce risque, qu'il s'agisse de personnes infectées par le VHB ou par le VIH. Mais la nature des mesures particulières de prévention peut varier (par exemple, entre les personnes Ag Hbe+ et les personnes Ag Hbe­). VII. Le traitement clinique des travailleurs de la santé avant et apres l'exposition Énoncé On a démontré que le vaccin contre l'hépatite B permet de prévenir efficacement l'infection par le VHB. Le fait de protéger les travailleurs de la santé contre l'infection aiguë ou chronique contribuera à diminuer la transmission future de la maladie aux patients par les travailleurs de la santé. L'application des mesures énoncées ci­dessous pourrait permettre d'accroître l'efficacité des programmes de vaccination contre l'hépatite B : offrir le vaccin aux employés en poste; faire de la vaccination une condition préalable à l'embauche; tenir un registre des personnes qui refusent la vaccination; exiger que les étudiants inscrits dans une école qui offre de la formation dans le domaine des services de santé soient vaccinés avant de recevoir leur formation clinique. La surveillance des expositions importantes au sang chez les travailleurs de la santé et chez les patients permettrait de reconnaître les personnes infectées à la suite d'une exposition, de leur offrir du counselling et de traiter rapidement leur infection. À la lumière des données compilées grâce à un tel programme de surveillance, on serait en outre en mesure de mieux cerner les risques d'infection imputables à une exposition donnée. Un protocole de traitement et de suivi post-exposition des personnes exposées à des pathogènes à diffusion hématogène pourrait s'appliquer de façon générale à tous les pathogènes à diffusion hématogène et être adapté à une gamme d'établissement de santé. Des personnes aisément accessibles seraient chargées du traitement et du suivi des travailleurs de la santé et des patients exposés, conformément aux protocoles actuellement en vigueur.[4] Recommandations On devrait vacciner contre le VHB tous les travailleurs de la santé qui sont exposés au sang ou aux produits sanguins ou qui, en raison de leur travail, risquent de se blesser avec des aiguilles ou des instruments tranchants. Les provinces, le gouvernement, les associations professionnelles, les établissements d'enseignement dans le domaine des soins de santé et les établissements de soins de santé devraient élaborer conjointement des programmes de vaccination contre l'hépatite B à l'intention de ces travailleurs de la santé, étant donné que la rentabilité de ces programmes a été démontrée. Il faudrait concevoir des campagnes visant à promouvoir la santé et les avantages que présente la déclaration des expositions importantes, de façon à accroître la participation dans tous les milieux de soins et à favoriser l'application opportune des protocoles. Les associations professionnelles, les gouvernements provinciaux, les employés et les éducateurs devraient travailler conjointement à la conception de ces campagnes. Toutes les expositions importantes devraient être signalées par l'entremise d'un mécanisme proactif: (a) qui soit d'accès et d'utilisation faciles; (b) qui protège la confidentialité des renseignements; (c) qui présente de façon claire et succincte les données fournies par les travailleurs de la santé; (d) que les experts interessés pourraient consulter; (e) qui permette la mise en oeuvre d'un protocole de suivi inspirant confiance au travailleur exposé. VIII. L'évaluation des travailleurs de la santé infectés par le VHB ou par le VIH Énoncé On sera en mesure de mieux évaluer les travailleurs de la santé infectés par le VHB ou le VIH si l'on utilise des critères uniformes de façon constante et dans le souci de la confidentialité et si l'on voit, au besoin, à solliciter la participation des organisations, des organismes de réglementation professionnelle et des responsables de la santé publique compétents. La création d'organismes auxiliaires d'évaluation au sein d'organisations de réglementation ou d'organisations professionnelles auxquelles les travailleurs de la santé infectés collaboreront volontiers contribuera à apaiser les inquiétudes de la population. Lors de l'élaboration des recommandations énoncées ci­dessous, on a constaté qu'il y avait un plus vaste éventail de points de vue que lors des autres discussions. Ces recommandations serviront de point de départ aux discussions qui se tiendront dans les provinces afin de concevoir une approche uniforme et logique de l'évaluation des travailleurs de la santé séropositifs. Recommandations Tout travailleur de la santé atteint d'une maladie infectieuse qui pourrait présenter un danger pour les patients est invité à demander de son propre gré une évaluation médicale quant à la possibilité de transmission de l'infection aux patients. Les travailleurs de la santé infectés par le VHB ou le VIH doivent considérer une telle demande d'évaluation médicale comme une règle éthique fondamentale. On devrait renforcer et respecter les lignes directrices et les lois actuelles en matière de la confidentialité. La déclaration de la séropositivité d'un travailleur de la santé ne devrait être faite que conformément aux disposition des lois actuelles. C'est le médecin de première ligne du travailleur de la santé infecté qui devrait être chargé de l'évaluation médicale de ce dernier. On incite les médecins de première ligne qui comptent des travailleurs de la santé infectés parmi leurs patients à demander conseil relativement à l'évaluation du risque de transmission de l'infection en milieu de soins et à avoir recours, pour ce faire, à un mécanisme établi de consultation. Il faudrait mettre sur pied (de préférence dans chaque province) un mécanisme de consultation auquel les médecins de première ligne pourraient avoir facilement accès. Ce mécanisme devrait protéger la confidentialité et favoriser la participation des responsables de la santé publique, des organismes de réglementation professionnelle ou des associations professionnelles, des spécialistes des maladies infectieuses et de la prévention des infections ainsi que des autres intéressés, selon le cas. Il n'est pas nécessaire que les participants à cet exercice connaissent l'identité du travailleur de la santé en question. On pourrait avoir recours à un réseau provincial existant de déclaration ou de consulation comme mécanisme de consulation. Voici quels sont les critères en fonction desquels on devrait évaluer les travailleurs de la santé séropositifs : l'évaluation médicale (notamment l'évaluation de la condition psychique); la connaissance et l'application des mesures de prévention des infections; et le risque de blessures causées par des aiguilles et des objets tranchants dans le cadre des fonction du travailleur. Il faudrait élaborer des programmes d'appui non menaçants, par l'entremise des organismes de réglementation ou des organisations professionnelles, de façon à assister les travailleurs de la santé qui ont dû modifier les pratiques en raison de leur séropositivité. Il serait bon d'offrir des services d'orientation professionnelle et, au besoin, un recyclage professionnel afin de favoriser l'utilisation des aptitudes et des connaissances des travailleurs de la santé. IX. L'évaluation des interventions effractives effectuées par des travailleurs de la santé infectés par le VHB ou le VIH Énoncé Il est arrivé que des pathogènes à diffusion hématogène soient transmis par un travailleur de la santé à un patient au cours d'interventions chirurgiques ou dentaires effractives. Cependant, on n'a pas encore clairement défini quelles sont les interventions chirurgicales particulières (favorisant l'exposition) qui sont associées à la transmission de l'infection, indépendamment de la méthode utilisée, de l'habilité et de l'état de santé du travailleur de la santé. Faute de données sur les risques associés à certaines interventions données, on ne peut s'inspirer du concept des interventions «favorisant l'exposition» pour concevoir des stratégies visant à réduire la transmission des pathogènes à diffusion hématogène en milieu de soins. Recommandations Il convient de préciser quels sont les pratiques et les comportements à risque élevé associés aux interventions effractives réalisées dans un milieu de soins donné, de façon à proposer des méthodes plus sûres aux travailleurs de la santé et à surveiller la mise en oeuvre de ces méthodes. Lors du relevé de ces pratiques et de ces comportements, on devrait examiner les points suivants : les techniques chirurgicales (par exemple, la manipulation d'objets tranchants lorsqu'on n'est pas en mesure de les voir clairement, le fait de palper des objets tranchants avec les doigts); le milieu (par exemple, la qualité du matériel, le nombre d'assistants, le milieu physique); la compétence (par exemple, la fatigue, le stress, le niveau de formation, l'expérience et les aptitudes par rapport à une tâche donnée et à la perception des risques); l'exposition (par exemple, la possibilité de saignement à l'intérieur d'une cavité, un mauvais contrôle du saignement); le patient (par exemple, un patient non co-opératif, des facteurs physiques défavorables). X. La divulgation du fait qu'un travailleur de la santé est infecté Énoncé La plupart des rapports entre les travailleurs de la santé et les patients ne présentent pas de risque de contact sanguin ou de transmission de pathogènes à diffusion hématogène. Selon les données actuelles, le risque de transmission du VHB ou du VIH par un travailleur de la santé séropositif à un patient au cours d'une intervention effractive serait extrêmement faible. Soumettre les patients et les travailleurs de la santé à de tests sérologiques comporte de nombreuses dimensions juridiques, éthiques et personnelles et il en est de même de la divulgation des résultats des tests d'une personne infectée. Il convient de trouver un équilibre entre le droit des gens à l'information et les dommages possibles qui risquent d'être causées par la divulgation de certains renseignements. Un travailleur de la santé à l'obligation morale de préserver la confidentialité des dossiers des patients, mais le patient n'a aucune obligation semblable. La perception actuelle de la population concernant les dangers d'une expositon complique encore la décision de divulguer ou non la séropositivé d'un travailleur de la santé. La divulgation de la séropositivité d'un travailleur de la santé risque de compromettre grièvement la capacité de ce dernier d'exercer sa profession, bien que le risque qu'il transmette l'infection à un patient soit extrêmement faible. Recommandations La divulgation automatique de la séropositivité d'un travailleur de la santé n'est pas justifiée. Un patient ayant subi une exposition importante à un travailleur de la santé infecté devrait en être informé. Il n'est pas nécessaire de divulguer l'identité du travailleur en question. Références Recommandations visant à prévenir la transmission du VIH en milieu de soins. Can Dis Wkly Rep 1987; 13 (suppl 3) : 1­10 Guide de prévention des infections pour techniques d'isolement et précautions, rév. (cat. H30-11-6-1F), Ministère de la Santé nationale et du Bien-être social, Ottawa, 1992. Lynch P, Cummings MJ, Roberts PL et al : Implementing and evaluating a system of generic infection precautions : body substance isolation. Am J Infect Control 1990; 18 : 1­12 Comité consultatif national de l'immunisation : Guide canadien de l'immunisation, 3e éd. (cat. H49-8/1989F), Ministère de la Santé nationale et du Bien-être social, Ottawa, 1989 : 55­56
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Dr. Anas Khalifeh
21 sept. 2018
In Safety
L’exposition percutanée au sang est fréquente dans le milieu de la santé. Heureusement, la transmission des pathogènes à diffusion hématogène (virus de l’hépatite B [VHB], virus de l’hépatite C [VHC] et le virus de l’immunodéficience humaine [VIH]) se produit rarement en raison de leur faible incidence dans la population en général et de l’efficacité de l’immunisation contre l’hépatite B. Les taux de transmission sont élevés après une exposition percutanée à du sang porteur du VHB (25,0 %), moyens pour le VHC (2,5 %) et bas pour le VIH (0,25 %). Les établissements de soins de santé, dont les cabinets et les cliniques dentaires, se doivent de veiller à ce que les expositions percutanées soient minimisées grâce à des mesures préventives et proprement gérées quand elles se produisent1-3. La gestion de l’exposition comprend : le soin et le nettoyage en gros de la blessure; les conseils auprès du travailleur exposé concernant les pathogènes à diffusion hématogène; si possible, le dépistage du patient source pour le VHB, le VHC et le VIH (le consentement de la personne source est impératif); la documentation de l’incident avec examen de la cause pour déterminer si de telles expositions peuvent être évitées à l’avenir; l’évaluation et la prophylaxie post-exposition pour le travailleur de la santé, si indiqué; la sérologie de base et de suivi du travailleur de la santé, si indiqué. Une personne compétente dans la gestion de l’exposition aux pathogènes à diffusion hématogène devrait effectuer l’évaluation post-exposition. La transmission de l’hépatite B présente le plus grand risque pour le travailleur de la santé non immunisé. Les personnes qui n’ont pas été immunisées devraient commencer une série de vaccins au moment de la première évaluation. La globuline immune de l’hépatite B (GHIB) devrait être administrée dans les 72 heures si le patient source teste positif pour l’antigène de surface de l’hépatite B. Les travailleurs qui ont terminé la série de vaccins et qui n’ont pas été déclarés avoir une réponse anticorps adéquate devraient être testés après exposition pour s’assurer qu’ils sont immunisés. Ceux qui ont réagi au vaccin peuvent être considérés comme étant immunisés. Les travailleurs exposés à l’hépatite B qui ne sont pas immunisés au moment de l’exposition et qui n’ont pas auparavant réagi à l’immunisation contre l’hépatite B devraient recevoir une dose de GHIB et une autre série de vaccins. L’exposition au sang infecté par le VIH se fait rare au cabinet, et le risque de transmission est faible. Cependant, les questions touchant la transmission de ce pathogène tendent à inquiéter le plus après exposition au sang. On considère l’exposition comme significative si elle implique du sang ou des liquides organiques stériles. Le VIH ne transgresse pas la peau intacte. C’est pourquoi le sang ou le liquide organique stérile doit pénétrer la peau ou venir en contact avec les muqueuses ou la peau éraflée. Le risque de transmission augmente avec la profondeur de l’exposition (muqueuse < pénétration superficielle < pénétration profonde), le degré de contamination de l’instrument de pénétration (aiguilles pleines < aiguilles creuses) et la concentration de virus contenu dans le sang contaminé (patients traités avec virus indécelable < patients non traités avec charges virales élevées). Une prophylaxie antivirale pendant un mois après exposition au VIH dans le milieu de travail réduit à cinq fois le risque de transmission. La toxicité du médicament limite en général l’utilisation de cette approche dans les cas où on sait que le patient source est positif ou à risque élevé d’infection. Les médicaments antiviraux devraient être administrés dans les deux heures suivant l’exposition, si possible. Le dépistage rapide (dans les 24 heures) des patients sources est faisable dans la plupart des régions à forte densité. Les travailleurs dont l’exposition au VIH a été prouvée requièrent six mois de suivi pour exclure la possibilité d’infection. Malheureusement, aucun vaccin ni aucune antibioprophylaxie n’empêche la transmission de l’hépatite C. Pour ceux qui ont été grandement exposés, on devrait enregistrer le taux d’enzymes hépatiques de base, et la sérologie de l’hépatite C devrait se faire à six semaines, trois mois et six mois. Les personnes dont le taux d’enzymes hépatiques devient élevé ou celles qui testent positif pour les anticorps devraient être dirigées d’urgence vers un spécialiste qui s’y connaît dans le traitement de l’hépatite.
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Dr. Anas Khalifeh
27 mai 2018
In LA PATHOLOGIE
DÉSÉQUILIBRE ENTRE LE YIN ET LEYANG Le déséquilibre entre le Yin et le Yang constitue un aspect fondamental de la pathologie en médecine chinoise. En fait, on pourrait dire que toutes les manifestations cliniques et tous les types de pathologie se ramènent, en fin de compte, à un déséquilibre entre le Yin et le Yang, ce qui revient à dire que tout cas pathologique peut être décrit en fonction des quatre possibilités (Plénitude de Yang, Vide de Yang Plénitude de Yin, Vide de Yin) . Par exemple, la Chaleur et le Feu représentent une Plénitude de Yang, le Vide de Yang de la Rate ou du Rein est bien évidemment une forme de vide de Yang, le Froid-Plénitude est une plénitude de Yin et le Vide de Yin du Rein est une forme de vide de Yin. Il faut bien noter que les paramètres utilisés pour décrire une « Plénitude de Yang » et un « Vide de Yang » (ou une « Plénitude de Yin » et un « Vide de Yin ») ne sont pas les mêmes. La « Plénitude de Yang » ne traduit pas un « excès » du Yang Qi normal mais la présence d’un facteur pathogène Yang (c’est-à-dire la Chaleur). Par contre, le « Vide de Yang » dénote une insuffisance du Yang Qi normal. Autrement dit, le mot « Yang » dans l’expression « Plénitude de Yang » traduit une Chaleur pathologique ; le mot « Yang » dans l’expression « Vide de Yang » traduit une Chaleur physiologique. De la même façon, la « Plénitude de Yin » ne traduit pas un « excès » de substances Yin normales, mais la présence d’un facteur pathogène Yin (par exemple, le Froid, l’Humidité ou les Glaires). Par contre, le « Vide de Yin » signale bien une insuffisance des substances Yin, des liquides et de l’Essence. Le Sang est aussi une forme de substance Yin et le Vide de Sang est une forme de « Vide de Yin ». Autrement dit, le mot « Yin » dans l’expression « Plénitude de Yin » traduit un Froid pathologique ; le mot « Yin » dans l’expression « Vide de Yin » traduit une insuffisance des substances Yin, des liquides, de l’Essence et du Sang. Il faut bien noter que ces quatre situations pathologiques ne s’excluent pas mutuellement. Par exemple, un vide de Yang de la Rate et du Rein engender souvent la formation de Glaires qui, en elles-mêmes, sont une forme de « Plénitude de Yin » car elles sont une accumulation pathologique de liquides (il faut souligner toutefois que les Glaires peuvent aussi être associées à la Chaleur, ce cas se rencontrant uniquement lorsque les Glaires s’installent de façon prolongée). De la même façon, un vide de Yang de la Rate et du Rein entraîne souvent la formation d’oedèmes qui, en eux-mêmes, sont une forme de « Plénitude de Yin » car ils sont une accumulation pathologique de liquides. DÉSÉQUILIBRE ENTRE LE YIN ET LE YANG, ET TABLEAUX DE CHALEUR ET DE FROID Ainsi, un vide de Yang engendre généralement un Froid- Vide, mais il peut aussi être associé à une Plénitude de Yin, comme, par exemple, lorsqu’il engendre de l’Humidité ou des Glaires. L’équilibre relatif du Yin et du Yang se retrouve dans les pathologies de type Chaleur ou de type Froid car la Chaleur est une Plénitude de Yang et le Froid une Plénitude de Yin. On peut donc supposer qu’il existe des correspondances entre le Yin et le Yang, le Froid et la Chaleur, la Plénitude et le Vide. · Plénitude de Yang = Chaleur-Plénitude · Vide de Yang = Froid-Vide · Plénitude de Yin = Froid-Plénitude · Vide de Yin = Chaleur-Vide TRANSFORMATION ET INTERACTION ENTRE LE YIN ET LE YANG On note que le Froid-Plénitude et la Chaleur-Vide ont tous deux tendance à entraîner respectivement un Froid-Vide et une Chaleur-Vide. En fait, le Froid-Vide a tendance à affaiblir le Yang Qi, ce qui entraîne un videm de Yang qui, à son tour, engendre un Froid-Vide. La Chaleur-Plénitude a tendance à léser le Yin Qi, ce qui entraîne un vide de Yin qui, à son tour, engendre une Chaleur-Vide. Le Vide de Yang et le Vide de Yin se n’excluent pas mutuellement et peuvent survenir simultanément. Généralement, on rencontre cette situation uniquement dans le cadre du vide du Rein. Comme le Rein est laracine, l’origine de toutes les énergies Yin et de toutes les énergies Yang du corps, de même que la source du Feu physiologique et de l’Eau, un vide du Rein implique souvent (mais pas toujours) un vide à la fois du Yin et du Yang, ce qui est particulièrement fréquent chez les femmes de plus de 45 ans. Le Yin et le Yang s’épuisent mutuellement, ce qui est particulièrement visible en pathologie. La Plénitude de Yin (par exemple, le Froid, l’Humidité ou les Glaires) a tendance à léser le Yang (parce qu’elle bloque la circulation et la transformation du Yang) et la Plénitude de Yang (c’est-à-dire la Chaleur) a tendance à léser le Yin (parce qu’elle a tendance à assécher le Yin). PLÉNITUDE DE YANG La Plénitude de Yang, de façon générale, est un terme abstrait. En pratique, quelle forme peut-elle prendre et d’où vient-elle ? On recense essentiellement trois formes de « Plénitude de Yang » , provoquées par : 1. Un facteur pathogène externe comme le Vent- Chaleur ou la Chaleur de l’Été, 2. Une Chaleur d’origine interne (généralement engendrée par la tension émotionnelle ou l’alimentation, par exemple, un Feu du Coeur ou un Feu du Foie, 3. Une Chaleur qui provient de la transformation d’autres facteurs pathogènes (même du Froid) comme par exemple, un Vent externe (même un Vent-Froid) qui se transforme en Chaleur interne. La Plénitude de Yang provoque des symptômes de Chaleur comme une sensation de Chaleur, de la soif et des urines foncées. Les principaux organes susceptibles d’être atteints par la Plénitude de Yang sont le Coeur, le Foie, le Poumon et l’Estomac. VIDE DE YANG Comme nous l’avons dit précédemment, alors que la « Plénitude de Yang » traduit un excès de Chaleur pathogène, le « Vide de Yang » traduit une insuffisance de chaleur physiologique (c’est-à-dire de Yang Qi). C’est une des fonctions du Qi que de réchauffer le corps, car cette fonction dépend de la chaleur physiologique ; le vide de Yang engendre un Froid-Vide et c’est pourquoi on trouve des symptômes de Froid comme une sensation de froid, un désir de chaleur, des membres froids, des urines pâles, etc. Un vide de Yang peut provenir de facteurs alimentaires (consommation excessive d’aliments froids), d’un travail physique excessif ou d’un surmenage. Le vide de Yang peut aussi provenir d’un Froid-Plénitude ; en fait, lorsqu’un Froid-Plénitude s’attarde dans le corps, au bout d’un certain temps (généralement plusieurs mois), il lèse le Yang Qi et engendre un vide de Yang. Les principaux organes susceptibles d’être atteints par le vide de Yang sont le Coeur, la Rate, le Poumon, le Rein et l’Estomac. PLÉNITUDE DE YIN La « Plénitude de Yin » traduit un excès de facteurs pathogènes Yin comme le Froid. Dans un sens large, cela peut comprendre aussi l’Humidité et les Glaires car ces facteurs pathogènes proviennent souvent d’un vide de Yang (bien qu’il faille souligner que l’Humidité et les Glaires sont toutes deux fréquemment associées à la Chaleur). Il existe essentiellement quatre formes de « Plénitude de Yin », provoquées par : 1. Un facteur pathogène externe Yin comme le Vent-Froid ou le Froid-Humidité. 2. Un Froid externe qui envahit l’Intérieur du corps sans passer par un stade Externe (ce cas concerne l’Estomac, les Intestins et l’Utérus). 3. Un Froid externe qui envahit les méridiens et les articulations (provoquant un Syndrome d’Obstruction Douloureuse). 4. L’Humidité ou les Glaires. Bien que ces deux facteurs pathogènes proviennent généralement d’un vide de Yang, l’Humidité et les Glaires, en elles-mêmes, sont des facteurs pathogènes Yin et représentent une forme de « Plénitude de Yin » (dans ce cas, il y a donc une « Plénitude de Yin » et un « Vide de Yang » simultanés). Les manifestations cliniques de la Plénitude de Yin comprennent des symptômes de type Froid comme une sensation de froid, des membres froids, des douleurs, des urines pâles, etc. Les principaux organes susceptibles d’être atteints par la Plénitude de Yin sont l’Estomac, le Poumon, lesIntestins et l’Utérus. VIDE DE YIN Le vide de Yin implique une dépense excessive de Liquides Organiques, de substances Yin des organes, d’Essence et de Sang. La principale cause du vide de Yin. Le vide de Yin apparaît généralement très progressivement et très lentement, au fil des ans, la seule exception étant le vide de Yin qui apparaît rapidement dans le cadre des maladies fébriles, lorsque la Chaleur pathogène consume les Liquides Organiques et le Yin. Les manifestations cliniques du vide de Yin comprennent la sécheresse, par exemple, une bouche sèche dans l’après-midi, une peau sèche, des yeux secs, etc. Si le vide de Yin persiste pendant longtemps, il peut, à la longue, se transformer en Chaleur-Vide. Les manifestations cliniques vont alors impliquer la Chaleur et se traduire par une sensation de chaleur dans l’après-midi, une bouche sèche avec envie de boire par petites gorgées, etc. Il est important de noter que, bien que le vide de Yin puisse, à la longue, se transformer en Chaleur, il peut être là pendant des années sans engendrer une Chaleur-Vide. La langue traduit ces situations de façon très précise. Sur la langue, un vide de Yin se traduit par une absence d’enduit. Une langue sans enduit mais de couleur normale traduit un vide de Yin sans Chaleur-Vide. Une langue Rouge sans enduit traduit un vide de Yin avec Chaleur-Vide. Les principaux organes susceptibles d’être atteints par le vide de Yin sont le Coeur, le Poumon, le Rein, le Foie et l’Estomac. PRINCIPES DE TRAITEMENT Une bonne compréhension de la pathologie des déséquilibres entre le Yin et le Yang est cruciale pour déterminer le principe de traitement adéquat et la méthode à utiliser. Le principe de traitement est intimement lié non seulement au déséquilibre entre le Yin et le Yang, mais aussi à la nature Chaleur ou Froid, ou Plénitude ou Vide de la pathologie. Très simplement, on peut dire que les principes de traitement de base sont au nombre de quatre : 1. En cas de Plénitude de Yang, éliminer la Chaleur. 2. En cas de Vide de Yang, tonifier le Yang. 3. En cas de Plénitude de Yin, chasser le Froid. 4. En cas de Vide de Yin, nourrir le Yin. Dans les cas de Plénitude de Yang et de Plénitude de Yin, l’accent est mis sur « l’élimination » et « l’expulsion » des facteurs pathogènes, tandis que dans le Vide de Yang et le Vide de Yin, l’accent est mis sur le fait qu’il faut « tonifier » et « nourrir » le Qi du corps. Il faut noter ici que l’expression « chaser le Froid » doit être prise au sens large en cas de Plénitude de Yin, incluant l’élimination de l’Humidité et des Glaires (qui sont aussi une forme de Plénitude de Yin).
PATHOLOGIE DU DÉSÉQUILIBRE ENTRE LE YIN ET LE YANG content media
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Dr. Anas Khalifeh
20 mai 2018
In Diagnostic
L’observation de la langue est un élément-clé du diagnostic, car elle fournit des indices facilement visibles sur le déséquilibre que présente le malade. Le diagnostic par l’examen de la langue est extrêmement fiable. Chaque fois qu’on se trouve en face de manifestations contradictoires, dans une pathologie complexe, la langue reflète presque toujours le tableau fondamental sous-jacent. L’observation de la langue repose sur quatre éléments principaux qui sont la couleur du corps de la langue, la forme du corps de la langue, l’enduit et l’humidité. Diverses zones de la langue reflètent l’état des or ganes. La figure 23.18 montre la topographie de la langue la plus fréquemment utilisée. Comme on le voit sur cette figure, les bords de la langue reflètent l’état du Foie et de la Vésicule Biliaire. Toutefois, les bords de la langue qui sont à l’avant reflètent la zone de la poitrine, c’est-à-dire le Coeur, le Poumon et les seins chez la femme. Couleur du corps de la langue La couleur normale du corps de la langue est un rouge pâle. La couleur du corps de la langue reflète l’état du Sang, du Qi Nourricier et des organes Yin ; elle reflate les pathologies de type Chaleur ou de type froid, de vide de Yin ou de vide de Yang. On dénombre cinq couleurs pathologiques : Pâle, Rouge, Rouge foncé, Pourpre et Bleu. Langue Pâle Un corps de langue pâle (Photo 23.2) indique soit un vide de Yang, soit un vide de Sang. En cas de vide de Yang, généralement, la langue est aussi légèrement trop humide, puisque le Yang est insuffisant et ne peut transformer et transporter les liquides. En cas de vide de Sang, la langue a tendance à être quelque peu sèche. Si ce sont les côtés de la langue qui sont plus particulièrement Pâles ou même, dans les cas graves, légèrement orangés, cela indique un vide de Sang du Foie. Langue Rouge Par « Rouge », nous voulons dire trop rouge. Un corps de langue Rouge (Photo 23.3) est toujours signe de Chaleur. Si la langue a un enduit, il s’agit d’une Chaleur-Plénitude ; si elle n’a pas d’enduit, il s’agit d’une Chaleur-Vide. Une pointe Rouge, généralement accompagnée d’une langue Rouge, est signe d’un Feu du Coeur ou d’une Chaleur-Vide du Coeur, selon que la langue a un enduit ou non. Dans les cas graves, la pointe peut aussi être gonflée et présenter des petits points rouges. Des bords Rouges indiquent un Feu du Foie ou de la Chaleur dans la Vésicule Biliaire si la langue a un enduit, ou une Chaleur-Vide du Foie si la langue n’a pas d’enduit. Dans les cas graves, les bords peuvent également être gonflés et présenter des petits points rouges. Un centre Rouge indique une Chaleur ou une Chaleur-Vide de l’Estomac (selon qu’il y a ou non un enduit). Des langues Rouges ont souvent tendance à presenter des petits points ou des taches rouges. Il s’agit en fait de papilles qui sont dressées, ce qui est toujours un signe de Chaleur ; si elles sont relativement grandes (on les appelle alors « taches » plutôt que « points »), en plus de la Chaleur, elles indiquent aussi des stases de Sang. On voit souvent des petits points ou des taches rouges sur la pointe de la langue (Feu du Coeur), sur les bords (Feu du Foie) (Photo 23.4), à la racine (Chaleur dans le Réchauffeur Inférieur) et autour du centre (Chaleur de l’Estomac). Langue Pourpre Une langue Pourpre indique toujours des stases de Sang. Il existe deux nuances de Pourpre : un Pourpre qui tire sur le Rouge, et un Pourpre qui tire sur le Bleu. Une langue Pourpre rougeâtre (Photo 23.5) est signe de Chaleur et de stases de Sang, et elle représente une aggravation par rapport à la langue Rouge. Une langue Pourpre bleuâtre (Photo 23.6) est signe de Froid et de stases de Sang, et elle représente une aggravation par rapport à une langue Pâle. On trouve souvent une couleur Pourpre sur les bords de la langue, ce qui indique des stases de Sang du Foie, ou au centre, ce qui indique des stases de Sang au niveau de l’Estomac. Chez les femmes, une couleur Pourpre sur les bords peut aussi traduire des stases de Sang dans l’Utérus et dans ce cas-là, la couleur est généralement Pourpre bleuâtre. Langue Bleue La signification d’une langue Bleue est identique à celle d’une langue Pourpre bleuâtre, c’est-à-dire qu’elle indique un Froid interne qui a entraîné des stases de Sang. Forme du corps de la langue La forme du corps de la langue donne des indications sur le Sang et le Qi Nourricier, et elle reflète la caractéristique Vide ou Plénitude d’une pathologie. Langue Mince Un corps de langue Mince indique soit un vide de Sang si la langue est pâle, soit un vide de Yin si la langue est Rouge et Pelée. Dans les deux cas, il s’agit d’une pathologie chronique. Langue Gonflée Une langue Gonflée (Photo 23.7) traduit généralement une accumulation d’Humidité ou (le plus souvent) des Glaires. Un gonflement partiel traduit toujours la presence de Chaleur. Une pointe rouge et gonflée traduit un Feu du Coeur grave, tandis que des bords rouges et gonflés (Photo 23.8) traduisent un Feu du Foie. Des bords gonflés qui sont plus larges, généralement sur une langue Pâle (Photo 23.9), traduisent un vide de la Rate. Un gonflement sur le tiers avant de la langue (Photo 23.10) traduit des Glaires dans le Poumon. Langue Raide Une langue Raide (Photo 23.11) indique généralement un Vent interne ou des stases de Sang. Langue Flasque Une langue Flasque indique une insuffisance de Liquides Organiques. Langue Longue Une langue Longue indique une tendance à la Chaleur et plus particulièrement à la Chaleur du Coeur. Langue Courte Une langue Courte indique un Froid interne si elle est Pâle et humide, ou un vide extrême de Yin si elle est Rouge et Pelée. Langue Fissurée Les fissures indiquent soit une Chaleur-Plénitude, soit un vide de Yin. De courtes fissures horizontales ou verticales (Photo 23.12) indiquent un vide de Yin de l’Estomac. Une fissure centrale longue et profonde qui va jusqu’à la pointe (Photo 23.13) indique une tendance à une pathologie du Coeur ; je l’appelle « fissure de type Coeur ». Une fissure centrale superficielle et large qui ne va pas jusqu’au bout de la langue (Photo 23.14) indique un vide de Yin de l’Estomac ; je l’appelle « fissure de type Estomac ». De courtes fissures transversales sur les côtés, dans la partie centrale de la langue, indiquent un vide chronique du Qi de la Rate ou du Yin de la Rate. Langue Tremblante Une langue Tremblante indique généralement un vide du Qi de la Rate. Langue Déviée Une langue Déviée indique un Vent interne. Langue Indentée Une langue qui présente des marques de dents traduit un vide de Qi de la Rate. Enduit lingual L’enduit lingual reflète l’état des organes Yang et plus particulièrement de l’Estomac. Il reflète les pathologies de type Chaleur ou Froid, et de type Plénitude ou Vide. Une langue normale doit avoir un enduit fin et blanc. L’enduit lingual est formé par « l’humidité sale » résiduelle qui subsiste après la digestion et monte à la langue. Un enduit fin et blanc est donc signe que l’Estomac digère correctement la nourriture. L’enduit fournit des indications sur la présence ou l’absence de facteurs pathogènes, ainsi que sur leur force. Un enduit épais est toujours signe de la presence d’un facteur pathogène et plus l’enduit est épais, plus le facteur pathogène est fort. Ce facteur pathogène peut être externe ou interne ; ce peut être, par exemple, un Vent externe, de l’Humidité (externe ou interne), du Froid, une rétention de nourriture, des Glaires, de la Chaleur, du Feu. Lorsque l’enduit est « sans racine », on a l’impression qu’il a été rajouté à la langue plutôt que d’avoir poussé sur celle-ci (Photo 23.14) ; un enduit sans racine traduit un vide de Qi de l’Estomac. Une absence partielle d’enduit (Photo 23.15) traduit un vide de Yin de l’Estomac ; une absence totale d’enduit (Photo 23.16) indique un vide de Yin de l’Estomac ou du Rein, voire des deux. Si, en plus, la langue est complètement Rouge, c’est un signe indiscutable de vide de Yin duRein avec Chaleur-Vide. Les couleurs possibles des enduits pathologiques sont les suivantes : blanche, jaune, grise ou noire. Un enduit blanc indique un tableau de type Froid (sauf si, bien sûr, il s’agit d’un enduit blanc et mince, qui est alors normal). Un enduit jaune indique un tableau de Chaleur- Plénitude. Un enduit gris ou noir peut indiquer soit un Froid extrême, soit une Chaleur extrême, selon que la langue est humide ou sèche. Degré d’humidité Le degré d’humidité d’une langue fournit des indications sur l’état des Liquides Organiques. Chaque fois que la langue est Rouge ou Rouge foncé, il faut également s’intéresser à son degré d’humidité ; si, en plus, la langue est sèche, cela signifie que la Chaleur a commencé à épuiser les Liquides Organiques. Une langue normale doit être légèrement humide, signe que les Liquides Organiques sont intacts et correctement transformés et transportés. Si la langue est trop humide, c’est que le Yang Qi ne transforme pas et ne transporte pas correctement les liquides, qui alors s’accumulent et engendrent de l’Humidité. Si la langue est sèche, cela peut indiquer soit une Chaleur-Plénitude ou une Chaleur-Vide, selon que la langue a un enduit ou non, soit un vide de Yin. Si l’enduit est collant ou glissant, il indique une accumulation d’Humidité ou de Glaires.
Diagnostic de la langue en médecine chinoise. content media
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Dr. Anas Khalifeh
29 avr. 2018
In LA PATHOLOGIE
La pathologie explique comment le processus de la maladie survient, comment ses manifestationschangent et comment il est résolu. Le terme de« pathologie » en médecine chinoise a un sens très différentde celui que lui donne la médecine occidentale. La médecine chinoise n’analyse pas les changements pathologiques à un niveau microscopique, pas plus qu’elle ne prend en compte les modifications qui surviennent dans les tissus ou la chimie du corps. La pathologie médicale chinoise ne s’occupe que du processus global de la maladie et des changements, à la lumière des facteurs généraux et globaux comme ceux concernant les facteurs pathogènes par opposition au Qi du corps et à l’équilibre du Yin et du Yang. Par exemple, si un patient présente une infection respiratoire supérieure qui provoque une infection de la poitrine avec des symptômes comme de la fièvre, une douleur dans la poitrine et une toux abondante avec des crachats purulents, la médecine occidentale va analyser la pathologie du processus de la maladie en déterminant quelle est la bactérie spécifique qui est responsable de cette pathologie qui peut être une pneumonie, une bronchite ou même un SRAS. La médecine chinoise n’analyse pas le facteur pathogène de façon détaillée et minutieuse, mais elle se préoccupe uniquement de l’image globale. Dans le cas de l’exemple cite ci-dessus, selon la pathologie médicale chinoise, les facteurs pathogènes externes ont pénétré à l’Intérieur du corps et se sont renforcés. La médecine chinoise va aussi vouloir considérer l’image globale des manifestations cliniques pour évaluer la force relative du facteur pathogène par rapport au Qi du Corps ; cette étape est cruciale pour déterminer le principe de traitement, la méthode de traitement et le pronostic. On peut voir comment ces deux approches, quoique très différentes, peuvent être complémentaires car la médecine occidentale peut bénéficier de l’évaluation globale fournie par la médecine chinoise. Par exemple, l’examen de la langue du patient évoqué plus haut peut révéler la présence de nombreux points rouge vif sur la langue ; c’est un signe qui montre que le facteur pathogène est très fort, et cela peut alerter le praticien occidental et lui suggérer que la pathologie est très sérieuse, d’où la nécessité de prescrire des antibiotiques dès le début du processus pathologique. PATHOLOGIES DE TYPE PLÉNITUDE ET PATHOLOGIES DE TYPE VIDE Les pathologies de type Plénitude et de type Vide dependent de la force relative des facteurs pathogènes et de celle du Qi Correct. En médecine chinoise, la force relative des facteurs pathogènes et celle du Qi Correct est probablement le facteur le plus important pour élaborer le traitement. Il est en effet indispensable de déterminer correctement si une pathologie est de type Plénitude, de type Vide ou de type Vide-Plénitude. Il ne faut pas sous-estimer l’importance qu’il y a à diagnostiquer correctement le caractère Plénitude ou Vide (ou Vide-Plénitude) d’une pathologie car c’est ce diagnostic qui va influencer le principe de traitement et les résultats thérapeutiques . Il serait totalement erroné de tonifier le Qi Correct (Zheng Qi) dans une pathologie de type Plénitude ou d’expulser les facteurs pathogènes dans une pathologie de type Vide. Dans les pathologies de type Vide-Plénitude, il est absolument indispensable de diagnostiquer l’importance et l’équilibre relatifs des facteurs pathogènes et du Qi Correct. Dans ce genre de pathologies, il ne s’agit pas simplement de simultanément expulser les facteurs pathogènes et tonifier le Qi Correct, mais le principe de traitement doit reposer sur une évaluation minutieuse de la force relative desfacteurs pathogènes et du Qi Correct et des caractéristiques de chaque cas. Même si le traitement doit à la fois expulser les facteurs pathogènes et tonifier le Qi Correct de façon équilibrée, il faudra toujours mettre l’accent sur l’une ou l’autre de ces procédures. NATURE DU « FACTEUR PATHOGÈNE » EN MÉDECINE CHINOISE L’expression « facteur pathogène » (xie qi en chinois) a un sens très vaste en médecine chinoise. Il peut s’agir d’un facteur pathogène externe, comme le Vent ou l’Humidité externe, ou d’un facteur pathogène interne, comme les Glaires ou les stases de Sang. Facteurs pathogènes externes Les facteurs climatiques externes viennent de l’environnement et lorsqu’ils envahissent l’Extérieur du corps, ils deviennent des « facteurs pathogènes externes ». Les facteurs pathogènes externes peuvent devenir internes (généralement, en fonction de leur évolution). Par exemple, le Vent externe peut se transformer en Chaleur et devenir interne. Facteurs pathogènes internes Les facteurs pathogènes internes proviennent soit de l’intérieur (par exemple, des Glaires qui découlent d’un vide du Rein et de la Rate) soit de la transformation d’un facteur pathogène externe. Il n’y a que trois cas dans lesquels un facteur pathogène externe pénètre à l’Intérieur dès le début de la pathologie, sans passer par un stade externe, et devient interne dès l’instant où il envahit le corps. Il s’agit du Froid qui envahit l’Estomac (douleur épigastrique aiguë et vomissements), du Froid qui envahit les Intestins (douleur épigastrique aiguë et diarrhées) et du Froid qui envahit l’Utérus (dysménorrhée aiguë). Les facteurs pathogènes internes proviennent de l’Intérieur, c’est-à-dire qu’ils se forment en raison d’un déséquilibre interne. Par exemple, un vide du Poumon, de la Rate et du Rein peut engendrer des Glaires ; un vide de Yang peut entraîner un Froid (de type Vide), etc. On peut citer, comme exemples de facteurs pathogènes internes : la stagnation de Qi les stases de Sang le Vent interne l’humidité interne le Froid interne les Glaires la Chaleur le Feu. Stagnation de Qi La stagnation de Qi est un facteur pathogène extrêmement courant. Elle peut provenir d’une tension émotionnelle, d’une alimentation irrégulière, d’un travail physique excessif ou d’un manque d’exercice physique. La tension émotionnelle est la cause de stagnation de Qi la plus fréquente chez les patients occidentaux. Certaines émotions peuvent provoquer directement une stagnation de Qi, par exemple, la colère, la frustration, le ressentiment, l’inquiétude et l’excès de réflexion. Mais toutes les émotions, y compris celles qui épuisent le Qi, peuvent engendrer une stagnation de Qi. La tristesse et le chagrin, par exemple, épuisent le Qi, surtout le Qi du Poumon ; il s’ensuit une alteration de la circulation du Qi dans la poitrine et donc une stagnation de Qi dans cette zone. Le principal symptôme de la stagnation est la « distension » (zhang). Les patients occidentaux utilisent rarement ce terme et décrivent plutôt une sensation de « ballonnement ». On peut ressentir une distension au niveau de l’abdomen, des hypochondres, de la poitrine, des seins chez la femme, de la gorge et de la tête. C’est une sensation qui est à la fois subjective et objective. Subjectivement, la personne se sent ballonnée ; objectivement, l’abdomen est distendu (c’est-à-dire visiblement gonflé), plutôt dur mais aussi élastique, comme un ballon. La stagnation de Qi peut aussi entraîner une douleur, auquel cas elle s’accompagne d’une sensation prononcée de distension. Les autres symptômes de la stagnation du Qi comprennent l’irritabilité, des symptômes qui vont et viennent en fonction de l’état émotionnel, une humeur sombre, des sautes d’humeur fréquentes, des soupirs fréquents, un pouls en Corde et un corps de langue de couleur normale ou légèrement Rouge sur les bords. Les autres signes et symptômes dépendent de l’organe impliqué. Le Foie est le principal organe affecté par la stagnation du Qi et, effectivement, la stagnation du Qi du Foie se rencontre très fréquemment en pratique clinique. Toutefois, il faut aussi souligner que d’autres organes peuvent souffrir d’une stagnation du Qi, par exemple le Coeur, le Poumon, l’Estomac et les Intestins. Il est important de noter que la stagnation du Qi est un facteur pathogène « immatériel » et qu’il diffère en cela de l’Humidité ou des Glaires, par exemple. C’est pour cette raison que la distension abdominale qui affecte le Foie et les Intestins n’est pas soulagée par des selles. Inversement, la plenitude abdominale et la douleur engendrées par l’Humidité ou par la rétention de nourriture disparaissent une fois que la personne a été à la selle. Une autre caractéristique importante de la stagnation du Qi comparée aux stases de Sang est qu’elle n’engendre pas de pathologies graves dans le sens où la médecine occidentale l’entend. Par exemple, la stagnation de Qi ne peut pas provoquer des cancers, des maladies cardiaques ou des attaques d’apoplexie ; par contre, les stases de Sang sont impliquées dans toutes ces maladies. Stases de Sang Alors que la stagnation du Qi engendre une distension, les stases de Sang provoquent une douleur (bien que les stases de Sang puissent aussi survenir en l’absence de douleur). La douleur due aux stases de Sang est une douleur en coups de poignard, fixe et perçante. Les stases de Sang sont associées à une couleur pourpre ou sombre, par exemple, un teint sombre, des lèvres pourpres, des ongles pourpres, des saignements de sang foncé avec des caillots foncés, un sang menstruel foncé avec des caillots foncés ou une langue Pourpre. Les variétés de pouls associées aux stases de Sang sont le pouls en Corde, le pouls Rugueux ou le pouls Ferme. Le Foie est l’organe qui est le plus fréquemment touché par les stases de Sang. Les autres organes que celles-ci sont susceptibles d’affecter sont le Coeur, le Poumon, l’Estomac, les Intestins et l’Utérus. Contrairement à la stagnation du Qi, les stases de Sang sont potentiellement la cause de maladies graves comme le cancer, les masses abdominales, les myomes, l’endométriose, les maladies cardiaques et les attaques d’apoplexie. Bien évidemment, il ne faut pas en conclure que ces maladies se déclarent chaque fois qu’il y a des stases de Sang. Alors que la stagnation de Qi peut surgir directement, en réponse à une tension émotionnelle, les stases de Sang ne proviennent pas directement d’un facteur étiologique. Par exemple, aucun état émotionnel ne conduit directement à des stases de Sang, même si certains états émotionnels vont avoir cet effet, après avoir tout d’abord provoqué une stagnation du Qi. Les stases de Sang découlent généralement de pathologies autres dont les principales sont : la stagnation du Qi le Froid dans l’Utérus la Chaleur le vide de Qi le vide de Sang les Glaires. Les stases de Sang sont également un facteur pathogène important car elles peuvent elles aussi devenir la cause d’un autre déséquilibre. En fait, les stases de Sang peuvent entraîner les pathologies suivantes : Chaleur Sécheresse vide de Sang saignements (hémorragies). Vent interne Le Vent interne se caractérise par des mouvements involontaires. Les principals manifestations cliniques du Vent interne sont les tremblements, les tics, les sensations vertigineuses intenses, les vertiges et l’engourdissement. Dans les cas graves, ce sont des convulsions, de l’inconscience, un opisthotonos, une hémiplégie et une déviation de la bouche. Le Vent interne est toujours en relation avec un déséquilibre du Foie. Il peut surgir à la suite de différentes pathologies : En dehors du Vent interne qui survient aux stades avancés des maladies fébriles chez les enfants (sous la forme de convulsions), le Vent interne est plus fréquent chez les personnes âgées. C’est lui qui est la cause, par exemple, de l’attaque de Vent ou de la maladie de Parkinson. Humidité interne L’Humidité interne est un facteur pathogène extrêmement courant. Il provient soit d’un déséquilibre interne (vide de Qi de la Rate) soit de la transformation de l’Humidité externe. L’Humidité est responsable d’une grande variété de pathologies affectant de nombreux systèmes différents. Par exemple, elle peut être la cause de nombreuses maladies de la peau, de troubles digestifs, de troubles urinaires, de problèmes de sinus, de troubles menstruels, du syndrome de fatigue post-virale, etc. Les principales manifestations cliniques de l’Humidité interne sont une sensation de plénitude dans l’abdomen, de la léthargie, des urines troubles, des écoulements vaginaux excessifs, des douleurs musculaires, des problèmes de sinus, un goût collant dans la bouche, un enduit lingual collant et un pouls Glissant ou Mou. Ce ne sont-là que les manifestations générales de l’Humidité ; les autres signes et symptômes dependent de l’organe impliqué. De nombreux organes peuvent souffrir d’Humidité interne comme, par exemple, l’Estomac, la Rate, la Vessie, les Intestins, la Vésicule Biliaire, le Foie, le Rein et l’Utérus. En dehors des Organes Internes, l’Humidité se loge souvent dans diverses structures comme les articulations, les méridiens, les muscles, l’espace compris entre la peau et les muscles, la peau ou la tête. Les différentes manifestations cliniques et les principals caractéristiques de l’Humidité peuvent se résumer comme suit : Lourdeur : elle engendre une sensation de fatigue, de lourdeur des membres ou de la tête, une sensation de brouillard dans la tête. Impureté : l’Humidité est sale, ce qui se traduit dans les écoulement sales comme des urines troubles, des écoulements vaginaux ou des maladies de la peau qui se caractérisent par des suintements de liquides épais et sales comme dans certaines formes d’eczéma. Épaisseur : l’Humidité est collante, ce que traduisent l’enduit lingual collant, le goût collant dans la bouche et le pouls Glissant. Froid interne Le Froid interne provient soit d’un vide de Yang (auquel cas il s’agit d’un Froid-Vide) soit d’une transformation du Froid externe (auquel cas il s’agit d’un Froid-Plénitude). Le Froid interne engendre une douleur en forme de crampes qui est soulagée par l’absorption de boissons chaudes ou par l’application de chaleur, une sensation de froid, une absence de soif, des écoulements fins et clairs, des members froids, un teint blanc vif, un enduit lingual blanc et un pouls Lent. Les manifestations cliniques du Froid-Plénitude et du Froid-Vide sont similaires car leur nature est identique. La principale différence est que le Froid-Plénitude se caractérise par une apparition soudaine, une douleur intense et une langue et un pouls de type Plénitude. Par exemple, la langue va présenter un enduit blanc et épais, et le pouls va être Plein et Serré. Le Froid-Vide se caractérise par une douleur plus sourde, une langue Pâle avec un enduit blanc et mince et un pouls Lent, Profond et Faible. Glaires Les Glaires sont un facteur pathogène interne très important. Comme les stases de Sang, elles sont potentiellement la cause de maladies graves comme le cancer, les maladies cardiaques et les attaques d’apoplexie. Les Glaires sont à la fois un état pathologique et un facteur étiologique. En fait, des Glaires installées depuis un certain temps peuvent elles-mêmes devenir une cause de maladie. La principale cause de formation des Glaires est le vide de la Rate. Si la Rate n’arrive plus à transformer et à transporter les Liquides Organiques, ces derniers s’accumulent et se transforment en Glaires. Le Poumon et le Rein sont aussi impliqués dans la formation des Glaires. Si le Poumon n’arrive plus à diffuser les liquides et à les faire descendre, et si le Rein n’arrive plus à transformer et à excréter les liquides, ceux-ci vont s’accumuler et se transformer en Glaires. Les principaux signes de Glaires sont un corps de langue Gonflé, un enduit lingual collant et un pouls Glissant ou en Corde. Les autres symptômes possible sont une sensation d’oppression dans la poitrine, des nausées, une sensation de lourdeur, une sensation de brouillard dans la tête et des sensations vertigineuses. Chaleur Le terme de « Chaleur » prend généralement au moins deux sens différents. Tout d’abord, le mot « Chaleur » est un terme générique qui comprend toute manifestation qui se caractérise par de la Chaleur, que celle-ci soit une Chaleur interne, un Vent-Chaleur interne ou un Feu. Dans ce sens, le « Feu » rentre dans la catégorie générale de la « Chaleur ». Dans un sens plus restreint, la « Chaleur » renvoie à un facteur pathogène qui se différencie du Feu. Bien que la Chaleur et le Feu partagent de nombreuses caractéristiques et qu’ils soient de même nature, ces deux facteurs pathogènes se distinguent par leur intensité (le Feu est plus intense que la Chaleur) et leurs manifestations cliniques, tout comme leur traitement, sont quelque peu différents. De ce point de vue, la Chaleur est donc différente et distincte du Feu. Il existe une autre différence terminologique importante entre la Chaleur et le Feu. Alors que la Chaleur dénote toujours une Chaleur pathologique, le terme de « Feu » peut renvoyer au Feu physiologique du corps (le Feu Ministre ou le Feu de la Porte de la Vie) ou au Feu pathologique (comme dans le « Feu du Foie »). La Chaleur dénote donc un état d’excès de Yang ; elle peut affecter pratiquement n’importe quel organe et elle est soit d’origine interne, soit le résultat de la transformation de la Chaleur externe. Les principals causes internes de Chaleur sont la tension émotionnelle et le régime alimentaire. Comme nous l’avons dit précédemment, toutes les émotions peuvent engendrer une stagnation du Qi qui, à son tour, peut entraîner une Chaleur, car le Qi stagnant « implose » et engender de la Chaleur. Les manifestations cliniques traditionnelles de la Chaleur sont une sensation de chaleur, une face rouge, de la soif, de l’agitation mentale, une langue Rouge et un pouls Vaste et Rapide. Les autres manifestations cliniques dépendent de l’organe impliqué et du caractère Plénitude ou Vide de la Chaleur. La Chaleur est un facteur pathogène extrêmement courant qui peut aussi coexister avec le Froid. Par exemple, il n’est pas rare de rencontrer un vide de Yang du Rein (et donc un Froid-Vide) et une Chaleur- Humidité de la Vessie. La Chaleur se combine fréquemment avec l’Humidité pour donner la Chaleur-Humidité, source de nombreuses manifestations cliniques dans de nombreux et différents organes et endroits du corps. Feu Le Feu est essentiellement un facteur pathogène interne. On pourrait considérer que la seule forme de « Feu externe » est celui qu’on trouve dans les Maladies de type Chaleur. Le Feu peut provenir de la transformation d’autres facteurs pathogènes externs (par exemple, le Vent, le Froid, la Chaleur de l’Été ou l’Humidité), mais une fois qu’il atteint les Organes Internes, il devient un facteur pathogène interne. Les causes du Feu interne sont la consommationexcessive d’aliments de type chaleur et d’alcool, la tension émotionnelle (la stagnation de Qi se transforme en Feu) et le tabac. Les manifestations cliniques traditionnelles du Feu sont une face rouge, des yeux rouges, des yeux gonflés et douloureux, des aphtes, des urines foncées et peu abondantes, des selles sèches, des saignements, de l’insomnie, de l’agitation mentale, une irritabilité prononcée, une propension aux accès de colère (dans le Feu du Foie), de la nervosité, une langue Rouge avec un enduit jaune foncé et sec, et un pouls Profond, Plein et Rapide. Comme nous l’avons dit précédemment, le mot « Chaleur », dans son acception étroite, dénote une forme modérée de Feu. La Chaleur et le Feu sont de toute évidence de même nature et présentent des caractéristiques communes ; tous deux engendrent la soif, une sensation de chaleur, une certaine agitation mentale, une langue Rouge et un pouls Rapide. Toutefois, leurs manifestations cliniques, leurs possible complications et leur traitement comportent des différences importantes. Le Feu est plus « solide » que la Chaleur, il tend à bouger plus et à assécher plus que la Chaleur, et c’est cette nature du Feu qui engendre des urines foncées et peu abondantes et des selles sèches. Le Feu monte (provoquant des aphtes, par exemple) ou endommage les vaisseaux sanguins (provoquant des saignements). De plus, le Feu a plus tendance à affecter l’Esprit que la Chaleur et à engendrer de l’anxiété, de l’agitation mentale, de l’insomnie ou des troubles mentaux. De par sa nature, le Feu va donc : monter à la tête assécher les liquides léser le Sang et le Yin engendrer des saignements affecter l’Esprit.
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Dr. Anas Khalifeh
22 avr. 2018
In Méridiens et Points
la médecine orientale, Qi circule dans le corps le long de trajets énergétiques appelés méridiens ou vaisseaux. Ils sont au nombre de quatorze. Les méridiens yin circulent du bas vers le haut sur la face avant du corps, alors que les méridiens yang circulent du haut vers le bas, sur la face arrière du corps à l’exception du méridien de l’estomac, dont le trajet se trouve sur la face avant du corps L’énergie circule et fait le tour des méridiens en vingt-quatre heures. Ceci concerne les douze méridiens bilatéraux liés aux organes et aux viscères. Il existe en outre deux méridiens régulateurs : le vaisseau Conception, yin, qui va du bas vers le haut sur la face avant du corps,  le vaisseau Gouverneur, yang, qui passe dans le dos, du bas vers le haut également. Les méridiens gouvernent les grandes fonctions du corps humain.Les méridiens yin sont : le Poumon, la Rate\Pancréas, le Cœur, le Rein, le Maître du Cœur, le FoieLes méridiens yang sont : le Gros Intestin, l’Estomac, l’Intestin Grêle, la Vessie, le Triple Réchauffeur, la Vésicule Biliaire. DESCRIPTION DES MERIDIENS LE FOIE 📷📷 Le méridien du foie est un méridien yin de la jambe. Il part du pied pour arriver à la tête. Il fait partie de l’élément bois et représente le foie métabolique.Son heure de plénitude se situe entre 1h et 3h du matin.Sa principale fonction est le stockage et la distribution du sang(glycogène dans les muscles). Il assure aussi le drainage et la désintoxication du sang. L’émotion associée au foie est la colère. Il est également associé aux muscles.En cas de désordre on note : irritabilité, problème d’endormissement, crampes, problèmes oculaires (tremblement des paupières…).Autres symptômes gravitant autour du méridien : céphalées, étourdissements, troubles de la vue, bourdonnements, fièvre, crampes. LA VÉSICULE BILIAIRE 📷📷 Le méridien de la vésicule biliaire est un méridien yang de pied. Il part de la tête pour arriver au pied.Il fait partie de l’élément bois et est couplé avec le méridien du foie dont il est l’externe.Si le foie est responsable de la création, la vésicule biliaire est responsable de la réalisation/choix. Ainsi, la vésicule biliaire a la charge du juste et de l’exact et est associée à l’esprit de détermination, à la décision.Sa période de plénitude situe entre 23h et 1h.Sa principale fonction est le stockage et la sécrétion de la bile qui est créée par le foie. La vésicule biliaire protège contre les mauvaises influences, élimine les frayeurs, les peurs, les excitations de l’esprit et ainsi harmonisent et régularisent les accords entre les différents organes.Elle contrôle la circulation normale du souffle et du sang. Elle est au démarrage de l’action et de toute manifestation. En pratique, courage, intrépidité, combativité, spasme et douleur.Les désordres sont d’ordre digestif et aussi caractérisé par un manque de décision ou de détermination. La vésicule biliaire gouverne également les tendons et peut être à l’origine d’entorses ou de sciatique externe.  LE CŒUR 📷📷 Le méridien du cœur est un méridien yin de bras. Il part donc de la poitrine et se termine à la main.Il fait partie de l’élément feu et sa plénitude d’énergie se situe entre 11h et 13h.Gouvernant à la fois la circulation du sang et l’activité mentale, c’est le « seigneur ».Les émotions associées sont la joie qui peut se transformer en euphorie (excès) ou en déprime, frayeur  (vide).L’organe associé est la langue. Il est aussi associé à la parole.Au plan physiologique, le vide énergétique du cœur correspond à une faiblesse de la circulation (teint blême) et l’excès à une trop grande montée d’énergie dans le corps (tachycardie : yang, hypertension : yin ). Les symptômes sont la chaleur du corps, les maux de tête, les yeux douloureux, des douleurs dorsales et thoraciques, la gorge sèche avec soif de boisson fraîche, les paumes de main chaudes et douloureuses, les mains et pied froids, des douleurs dans la région de l’omoplate ou la partie interne de l’avant-bras.   L’INTESTIN GRÊLE 📷📷 Le méridien de l’intestin grêle est un méridien yang du bras. Il part de la main et se termine à la tête.Couplé au cœur qui le réchauffe, il gouverne la transformation et le triage des aliments qu’il reçoit de l’estomac. Il envoie l’essence des aliments vers la rate qui la dirige vers le cœur et les poumons. Le reste va vers le gros intestin et la vessie. Il a donc une fonction de triage du pur et de l’impur.Indice de désordre : statique du bassin, la difficulté à assimiler, à trier, diarrhées non digérées, douleurs haut du dos, paralysie faciale, œil qui saute, tennis-elbow.En cas de fatigue du rein vide, le cœur n’est plus contrôlé, de sorte qu’il dégage (somatise) sur l’intestin grêle pour préserver le cœur.  LE MAITRE CŒUR 📷📷 Le méridien du maître cœur est un méridien yin de bras, également appelé constricteur du cœur, péricarde, ministre des plaisirs, circulation-sexualité. Il part de la poitrine et se termine à la main. Considéré comme un organe, il représente l’enveloppe du cœur, fait partie de l’élément feuet sa plénitude d’énergie se situe entre 19h et 21h.Sa fonction consiste à aider le cœur en contrôlant le système circulatoire et les coronaires. Il représente le système orthosympathique du système nerveux autonome. En pratique, il représente les vaisseaux, la circulation, le cœur, les organes génitaux internes, le nerf pneumogastrique.Symptômes gravitant autour du méridien : raideur du cou, difficultés à tourner la tête, convulsion des membres, visage rouge ou douloureux aux yeux, enflure axillaire, difficulté à plier ou étendre le coude, chaleur à la paume de la main.  LE TRIPLE RÉCHAUFFEUR 📷📷 Le méridien du Triple Réchauffeur est un méridien yang du bras. Il part donc de la main et se termine à la tête.Couplé au maître cœur dont il est l’antagoniste, il représente la fonction système parasympathique et sa fonction est de répartir les liquides et la chaleur dans les trois foyers du corps. Foyer supérieur : cœur et poumon chargés de la distribution de l’énergie. Foyer moyen : rate et foie chargés de la création et de la distribution du sang. Foyer inférieur : rein et entrailles intestin grêle, gros intestin et vessie chargés de l’élimination des excédents liquides et solides. Il se compare donc au nerf pneumogastrique qui gouverne les fonctions végétatives (respiration, circulation, digestion, relâchement).Problèmes de l’oreille reliés au triple Réchauffeur : bourdonnements en cas de fatigue, vide de yin, excès en yin.  RATE PANCRÉAS 📷📷 Le méridien rate pancréas est un méridien yin de la jambe. Il fait partie de l’élément terre et sa plénitude énergétique se situe entre9h et 11 h.Il s’occupe des fonctions endocrine et exocrine du corps : il gouverne le transport (terre endigue l’eau) des liquides (lymphe, sang). C’est lui qui maintient le sang dans les vaisseaux.Au niveau psychologique, il gouverne la mémoire.En excès énergétique on observera de la rumination, du ressassement d’idées et en vide il y aura perte de mémoire. L’émotion de la rate est la nostalgie (réflexion).Sur le plan physiologique, un vide de rate se traduira par des œdèmes et hématomes (problème lymphatique), la couleur jaune traduira une rébellion de la rate sur le foie. Sensations de lourdeur, de la tête, du corps, de lassitude, joues et menton douloureux, langue raide, enflure des jambes et des pieds, sensation de froid à l’intérieur du genou.  L’ESTOMAC 📷📷 Le méridien de l’estomac est un méridien yang de pied. Il part de la tête pour arriver au pied.Faisant partie de l’élément terre et couplé avec le méridien de la rate-pancréas qui fournit la chaleur. Il se charge entre 7h et 9h et aime le chaud.Sa fonction est la réception, la simplification et la décomposition des aliments.En cas de désordre, on notera comme indices : perte ou augmentation de l’appétit (de l’activité), troubles digestifs, diarrhée, constipation, goût exagéré du sucré, problème de thyroïde, lactation, stress, somatisation des problèmes de la rate : rumination.  LE POUMON 📷📷 Le méridien du poumon est un méridien yin de bras. Il prend sa source sur la poitrine et se termine sur la main.Il fait partie de l’élément métal et son heure de plénitude se situe entre 3h et 5h du matin.Gouvernant la fonction respiratoire, il est chargé de prendre l’énergie dans l’air.L’émotion associée au poumon est la tristesse et l’accablement. L’organe des sens associé est le nez et l’odorat; il est également relié aux poils.Les principaux désordres d’ordre psychologique sont responsables d’angoisses, de déprime, de l’obsession du détail, de préoccupation vis-à-vis de l’avenir.Il protège l’organisme, gouverne la circulation de l’énergie, dirige les liquides vers les reins et élimine les impuretés.Au niveau physiologique, il serait responsable de la toux, de l’essoufflement et des problèmes de peau (externe du poumon qui assure la défense vis à vis de l’interne). Autres symptômes gravitant autour du méridien : fièvre avec ou sans transpiration et frilosité, céphalées, nez bouché, douleurs thoraciques avec creux sus-claviculaire douloureux, douleurs aux épaules et dans le haut du dos avec sensation de froid dans les bras.Le poumon a la charge de commander les souffles, c’est-à-dire ce qui permet l’animation vitale de l’homme. On dit qu’il dirige l’énergie de la respiration et de tout l’organisme.  LE GROS INTESTIN 📷📷 Le méridien du gros intestin est un méridien yang du bras. Il part donc de la main et se termine à la tête.Couplé avec le méridien poumon, il fait partie de l’élément métal et sert à l’élimination des déchets solides (voirie). Il assure en outre la défense de l’organisme contre l’extérieur. Il gouverne le lâcher-prise. Ainsi, il est responsable du manque de pensées positives, de l’obsession du détail et de l’insatisfaction. Il se charge entre 5h et 7h.Sur le plan physique, ses désordres sont à l’origine de la constipation, ou des diarrhées et favorisent les problèmes de peau (inflammations, démangeaisons). Symptômes gravitant autour du méridien : fébrilité, fièvre avec soif, bouche sèche, enflure du cou, douleur à la gorge, parfois angine, odontalgie, yeux rouges et douloureux, saignements de nez. Douleurs aux bras, à l’épaule et dans la région de l’omoplate avec sensation de froid ou, au contraire, enflure chaude).En cas de désordre, il favorise aussi l’expression d’idées noires et la rancœur. LE REIN 📷📷 Le méridien du rein est un méridien yin de pied. Il part donc du pied pour arriver à la tête.Faisant partie de l’élément eau, le rein reçoit son énergie entre 17h et 19h.Sa fonction est de stocker et de distribuer l’énergie. Il stocke notamment l’énergie ancestrale et permet la transformation des énergies acquises (distribution). Il intervient en cas de problème sur les autres organes. L’organe des sens associé au rein est l’oreille et l’ouïe. Il est également lié aux cheveux.Sa déficience entraîne soit un défaut de croissance, soit la sénilité. Parmi les symptômes, on notera douleurs vertébrales, dorsalgies, douleurs lombaires, pieds froids et faibles, fatigue dans le genou, bouche sèche, gorge douloureuse, douleurs sur la face postérieure des membres inférieurs.Le rein est caractérisé par la volonté. En excès il montre de la témérité et en vide il deviendra peur qui est l’émotion associée au rein (la peur peut bloquer le rein). LA VESSIE 📷📷 Le méridien de la vessie est un méridien yang de pied. Il part donc de la tête pour arriver au pied.Faisant partie de l’élément eau et couplé avec le méridien du rein, la vessie reçoit son énergie entre 15h et 17h.Sa fonction est de contrôler le niveau des liquides dans le corps.En cas de dysfonctionnement, les désordres seront en cas de vide l’incontinence, et en cas d’excès, la rétention. Plus généralement la déshydratation, les coliques néphrétiques, sensation de froid et de chaud, raideur du cou et des lombes, maux de tête, douleur vertébrales avec nez bouché, larmes, douleurs aux cuisses, aux mollets jusques aux pieds.Sur le plan psychologique, les problèmes d’adaptation.  📷📷 📷📷 http://taoetspiritualite.fr/les-meridiens
Les Méridiens content media
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Dr. Anas Khalifeh
01 avr. 2018
In Diagnostic
le questionnaire https://docs.wixstatic.com/ugd/318981_bf8364f6f06b4c81a88a04dbafe0b489.pdf L’écoute La voix : Les sons et les 5 éléments : -Foie-Bois-Cri -Coeur-Feu-Rire -Rate-Terre-Voix chantante -Poumon-Métal-Pleurs -Rein-Eau-Gémissement et soupir Voix forte : syndrome d’excès Voix basse : syndrome de déficience Pas d’envie de parler : déficience de l’énergie du poumon ou froid Trop parler : chaleur Perte de voix subite : vents chauds Perte de voix progressive : déficience de l’énergie ou du yin du poumon La respiration : Forte et grave : syndrome d’excès Basse et fine : syndrome de déficience La toux : Toux sèche : déficience du yin du poumon Toux forte et agassante : syndrome d’excès Toux faible : syndrome de déficience Le Hoquet : Hoquet fort : syndrome d’excès (l’énergie du foie attaque l’estomac) Hoquet faible : syndrome de déficience (déficience de l’énergie de l’estomac ou du yin de la rate) Le gargouillement des intestins : Fort : syndrome d’excès Faible : syndrome de déficience Le soupire : Le soupire désigne la stagnation de l’énergie du foie ou du poumon (troubles psychiques, inquiétudes, tristesse, colère) Le soupire avec un son bas : déficience de l’énergie de la rate et du coeur due à la tristesse et l’inquiétude L’olfaction -Foie-bois-odeur rance -coeur-feu-odeur de brulé -rate-terre-odeur de parfum -poumon-métal-odeur de puanteur -rein-eau-odeur de pourriture L’odeur de la sueur : L’odeur de la sueur désigne souvent l’humidité car les liquides qui forment la sueur, se trouvent dans l’espace entre la peau et les muscles, là où s’accumule l’humidité Odeur de sueur forte : humidité chaude Odeur de sueur pourrie ou puante : maladie du poumon, du foie ou du rein Le crachat (glaires) : Odeur forte puante : humidité dans les poumons (phlegme chaud) Glaires sans odeur : froid L’odeur de l’urine et des selles : Odeur des selles forte : chaleur ou humidité chaude dans les intestins Sans odeur : froid Odeur d’urine forte : humidité chaude dans la vessie Sans odeur : froid L’odeur des sécrétions vaginales : Odeur forte (odeur du cuir tanné) : humidité chaude Odeur come celle du poisson : humidité froide L’odeur de l’haleine : Odeur forte et puante : rétention des aliments ou humidité dans l’estomac Odeur acide : chez les enfants (rétention ou accumulation des aliments) Odeur forte et piquante : humidité chaude dans l’estomac ou la rate Odeur fétide : humidité chaude dans les intestins La palpation du pouls : La palpation du pouls est très importante en MTC, car il reflète l’état de la personne, et donne des informations sur : 1- L’état d’équilibre du corps, l’énergie Qi, le sang, le yin, le yang et la vitalité 2- L’état des organes internes zang, fu (surtout les organes yin) Les divisions de la palpation : -Trois endroits sur chaque poignet, tout le long de l’artère radiale. -La palpation se fait sur trois niveaux (superficiel-moyen-profond). Les manières de palper le pouls : Le temps Avant, le meilleur moment de palper le pouls était le matin très tôt, car l’énergie du yin est calme à ce moment. Actuellement, il est difficile d’appliquer ceci sur les malades, c’est pour cela on peut palper les pouls à n’importe quel moment de la journée à condition que la personne soit dans un état calme. La position du bras Pendant la palpation, le bras doit être allongé de façon horizontale et, au niveau du coeur. La position des doigts Les doigts utilisés pour palper le pouls : l’index, le majeur et l’annulaire. -En premier, poser le majeur sur l’artère radiale directement sur la styloïde radiale, puis poser l’index près du majeur vers le côté distal, et enfin poser l’annulaire près du majeur vers le côté proximal. -Se souvenir que le pouls ne peut pas être pris si les doigts reste en position fixe – il faut bouger et appuyer les doigts sur tous les niveaux. Mesure du pouls Le pouls est mesuré selon le cycle de respiration du praticien ou du médecin, afin de définir si le pouls est lent ou rapide. Pouls normal : 4-5 battements par cycle de respiration du praticien. Pouls lent : moins de 4 battements par cycle de respiration du praticien (l’équivalent de 60 battements par minute) Pouls rapide : plus de 5 battements par cycle de respiration (90 battements par minute). Les facteurs qui agissent sur le pouls Les 4 saisons : le pouls est habituellement profond en hiver et superficiel en été Le sexe : le pouls chez les hommes est un peu plus fort que le pouls chez les femmes Le travail : les personnes qui font des travaux lourds ont un pouls plus fort Le manger : le patient ne doit pas manger au moins une heure avant la prise du pouls Le repos : le médecin doit permettre au patient de se reposer un moment avant la prise du pouls Le calme : l’endroit doit être calme au moment de la prise du pouls Les médicaments : certains médicaments peuvent agir sur le pouls En MTC, il existe 29 types de pouls. A ce niveau, je vais aborder uniquement les types de pouls les plus courants.
L’écoute et l’olfaction et La palpation du pouls content media
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Dr. Anas Khalifeh
25 mars 2018
In Diagnostic
Questionnaire https://docs.wixstatic.com/ugd/318981_02d3e2dc7d094be2b3aa1e774cad7589.pdf Comme en médecine occidentale, le médecin commence par s’informer sur la plainte du malade, et lui pose des questions pour rassembler plus de renseignements sur l’état du malade. Ces questions sont nommées les 10 questions. 1- Frisson (froid) et fièvre (chaleur). 2- Transpiration 3- La tête et le corps 4- Les selles et l’urine 5- L’appétit, la soif, le goût 6- La poitrine et le ventre 7- La vue et l’ouïe 8- Le sommeil 9- La santé des femmes (menstrues…) 10- Le niveau d’énergie 11- La santé des enfants 12- La santé physique et sentimentale 13- La santé sexuelle Le Froid et la chaleur Demander au malade : s’il ressent de la chaleur et de la fièvre ou s’il ressent du froid et des frissons. La réponse à ces questions va permettre de savoir si la cause de la maladie est externe ou interne, ou si elle est due à un trouble dans le yin et le yang. -Facteurs externes : Frissons : vents froids. Fièvres : vents chauds. -Facteurs internes : 1- Sensation de froid : Mains froides avec transpirations : déficience du yang du coeur ou des poumons. Mains froides, ventre froid : déficience du yang de la rate ou de l’estomac Froid dans les jambes, les genoux, les pieds et le ventre : déficience du yang du rein Froid dans la poitrine et les mains : déficience du sang du coeur Froid dans les jambes : déficience du sang du foie 2- Sensation de chaleur : Sensation de chaleur l’après midi et le soir : syndrome de déficiencechaleur. Fièvre faible qui augmente l’après midi : déficience du yin Fièvre de minuit : chez l’adulte : déficience du yin ; chez l’enfant : rétention des aliments. La transpiration Il est important de demander au malade s’il transpire le jour (déficience du yang) ou s’il transpire la nuit (déficience du yin), et si la sueur a une mauvaise odeur (humidité). Transpiration uniquement de la tête : chaleur dans l’estomac ou humidité chaude Transpiration grasse sur le front : épuisement du yang Transpiration des membres : déficience de l’énergie de l’estomac et de la rate Transpiration des mains : déficience de l’énergie des poumons ou du coeur Transpiration de tout le corps : déficience de l’énergie du poumon Transpiration dans les paumes de la main, les plantes du pied et la poitrine (la transpiration des 5 zones) : déficience du yin Transpirer le jour : déficience du yang Transpirer la nuit : déficience du yin, par moment humidité chaude Sueur froide abondante pendant une forte maladie : effondrement du yang Sueur grasse : forte déficience de l’énergie yang Sueur jaune : humidité chaude La tête et le corps La tête : l’endroit où se rejoignent les méridiens yang. La Céphalée : Douleur subite de courte durée : vents froids Douleur qui apparait progressivement : vents internes (foie) Douleur pendant le jour : déficience du Qi ou du yang Douleur le soir : déficience du yin ou du sang Douleur à minuit : stagnation du sang Céphalée dans toute la tête : facteur externe (vents froids) Céphalée du méridien de la vésicule biliaire due à un trouble dans la vésicule biliaire et le foie ou à des vents du foie. Céphalée du méridien de la vessie due à des vents froids ou de la déficience de l’énergie du rein. Céphalée du méridien du foie due à la déficience du sang du foie. Céphalée du méridien de l’estomac due à la chaleur dans l’estomac ou la déficience du sang Céphalée avec lourdeur : humidité ou phlegme Céphalée comme si elle est à l’intérieur du cerveau : déficience de l’énergie du rein Céphalée expansive pulsatile : hausse du yang du foie (migraine) Céphalée aigue : stagnation du sang Céphalée avec vertige et lourdeur : phlegme Le vertige : Vertige fort avec perte d’équilibre : vents internes Vertige avec céphalée pulsatile : hausse du yang du foie Vertige avec lourdeur dans la tête : phlegme gênant la circulation du sang et de l’énergie dans la tête Vertige léger qui augmente à l’effort : déficience du sang Les douleurs du visage : Les causes principales de la douleur du visage sont l’inflammation du 5eme et du 7eme nerf. Vents chauds Vents froids Humidité chaude Feu du foie Déficience ou stagnation du sang La Douleur du corps : Douleur dans tout le corps avec sensation de froid et frisson : vents froids forts Douleur subite dans tout le corps avec lourdeur : déficience du sang Douleur dans tout le corps chez la femme après accouchement : déficience ou stagnation du sang Douleur des muscles avec sensation de chaleur : chaleur dans l’estomac Douleur des muscles avec engourdissement des membres : humidité Les selles et l’urine La constipation : Constipation aigue, selles sèches avec une couche jaune : chaleur dans l’estomac et les intestins Constipation chez la femme après accouchement et la personne âgée : déficience de sang Petites selles sèches : stagnation de l’énergie du foie ou chaleur dans l’estomac Difficulté à expulser les selles (non sèches) : stagnation de l’énergie du foie Constipation avec douleur dans le ventre : froid interne Constipation avec selles sèches, envie de boire de petites gorgées : déficience du yin souvent dans les reins ou l’estomac Alternance diarrhée-constipation : stagnation de l’énergie du foie qui gêne le fonctionnement de la rate La Diarrhée : Diarrhée chronique : déficience du yang de la rate et des reins Diarrhée matinale : déficience du yang du rein Diarrhée avec douleur dans le ventre : froid interne dans les intestins Diarrhée avec des glaires dans les selles : humidité dans les intestins Diarrhée avec des glaires et du sang dans les selles : humidité chaude dans les intestins Diarrhée avec des aliments non digérés dans les selles : déficience de l’énergie de la rate Diarrhée fréquente avec difficulté de se retenir : trouble dans l’énergie du centre (rate et estomac) , ce qui fait diriger l’énergie de la rate vers le bas (sens inverse) Selles foncées ou noires : stagnation du sang Sang clair précédant les selles : humidité chaude dans les intestins Sang foncé précédant des selles lourdes : chaleur du sang Sang avec des selles aqueuses : déficience de l’énergie de la rate (la rate ne peut pas contrôler le sang) Diarrhée avec douleurs : troubles dans le foie ou chaleur Selles avec odeur nauséabonde : chaleur Selles sans odeur : froid Gargouillement du ventre et selles molles : déficience de l’énergie de la rate Gargouillement du ventre avec douleur expansive et selles molles : stagnation de l’énergie du foie Ballonnement du ventre : stagnation de l’énergie du foie Gaz avec odeur nauséabonde : humidité chaude dans la rate ou chaleur dans les intestins Gaz sans odeur : froid interne du à une déficience du yang de la rate Sensation de chaleur dans l’anus pendant l’expulsion des selles : chaleur L’urine : Fuites urinaires : déficience de l’énergie des reins Rétention urinaire: humidité dans la vessie et parfois déficience de l’énergie du poumon Difficulté pour uriner : humidité dans la vessie ou déficience de l’énergie des reins (chez la personne âgée) Douleur avant l’urine : stagnation du Qi dans la zone inférieure Douleur pendant l’urine : humidité chaude dans la vessie Douleur après l’urine : déficience de l’énergie Qi Urine pâle : froid souvent dans la vessie et les reins Urine foncée : chaleur Urine trouble ou sombre : humidité dans la vessie Urine abondante et fréquente : déficience du yang du rein Urine fréquente mais en petite quantité : déficience de l’énergie Urine foncée et en petite quantité : déficience du yin du rein Urine fréquente mais en petite quantité : déficience de l’énergie Urine foncée et en petite quantité : déficience du yin du rein L’appétit, la soif et le goût Manque d’appétit : déficience de l’énergie de la rate Trop d’appétit : chaleur dans l’estomac Sensation de plénitude : rétention des aliments ou humidité Sensation de ballonnement : stagnation de l’énergie Sensation de lourdeur : humidité Préférence de boissons et d’aliments froids : chaleur Préférence de boissons et d’aliments chauds : froid Vomis acide : trouble dans l’estomac du au contrôle excessif par le foie Vomis amer : chaleur dans le foie ou la vésicule biliaire Vomis clair et aqueux : froid dans l’estomac Vomissement aussitôt après le repars : chaleur dans l’estomac Perte de goût : déficience de l’énergie de la rate et de l’estomac Goût amer : chaleur dans le foie ou le coeur Gout sucré : déficience de l’énergie de la rate ou humidité chaude Goût acide : rétention des aliments ou trouble de l’estomac du au contrôle excessif par le foie Goût salé : déficience du yin des reins Goût piquant : chaleur dans l’estomac Soif avec envie de boire beaucoup d’eau : chaleur excessive Soif avec envie de boire de petites quantités d’eau : déficience du yin souvent dans l’estomac et les reins Pas de soif : froid souvent dans l’estomac ou la rate Soif sans envie de boire : humidité chaude Envie de boire les boissons froides : chaleur Envie de boire les boissons chaudes : froid Douleur forte dans l’estomac : rétention d’aliments, chaleur dans l’estomac, humidité chaude dans l’estomac, phlegme chaud dans l’estomac, stagnation du sang dans l’estomac, l’énergie du foie attaque l’estomac. La poitrine et le ventre Douleur aigue dans la poitrine : stagnation du sang dans le coeur Douleur dans la poitrine avec la toux et des glaires jaunes : chaleur dans les poumons Oppression dans la poitrine : glaires dans le poumon ou stagnation forte de l’énergie du foie Douleur dans le bas du ventre : froid interne, stagnation de l’énergie du foie ou du sang, humidité chaude, stagnation du sang dans les intestins ou l’utérus Les yeux et les oreilles Douleur aigue (comme la piqure d’une aiguille) avec rougeur et céphalée : chaleur forte dans le méridien du coeur Douleur avec rougeur et gonflement de l’oeil : vents chauds ou feu du foie Sensation de pression dans les yeux : déficience du yin des reins Sécheresse de l’oeil : déficience du yin des reins ou du foie Formes flottantes dans le champ visuel : déficience du sang du foie, déficience du yin des reins ou du foie Acouphène subite : feu du foie, excès du yang du foie, ou vents du foie Acouphène progressif : déficience de l’énergie des reins Acouphène fort : excès du yang du foie, feu du foie, vents du foie Acouphène faible : déficience de l’énergie des reins Le sommeil L’insomnie : Difficulté à s’endormir : déficience du sang du coeur Se réveiller plusieurs fois pendant le sommeil : déficience du yin (coeur, foie ou rein) Insomnie avec inquiétude et cauchemards : déficience du sang et de l’énergie (coeur, rate) Sommeil non reposant avec trop de rêve : rétention des aliments Se réveille tôt avec difficulté à se rendormir : déficience de l’énergie de la vésicule biliaire Sensation de sommeil après le repars : déficience de l’énergie de la rate Sensation de sommeil et lourdeur dans le corps : humidité Sensation de sommeil et lourdeur avec vertige : phlegme Sensation de sommeil fort avec fatigue et froid : déficience du yang de reins Sensation de sommeil avec apathie et chaleur externe : chaleur dans le péricarde Sensation de sommeil avec cliquetis dans la gorge , pouls glissant, langue visqueuse : phlegme chaud qui domine l’esprit La douleur Les catégories de la douleur en MTC : 1- Douleur expansive et ambulante : stagnation de l’énergie 2- Douleur forte et aigue à un endroit précis (non ambulante) : stagnation du sang 3- Douleur sous forme de coliques ou contractions qui augmentent avec le froid ou les aliments froids : syndrome de froid 4- Douleur de contractures qui augmente avec la chaleur et diminue avec le froid : syndrome de chaleur 5- Douleur avec chaleur et pesanteur dans le corps : humidité chaude 6- Douleur avec dureté des muscles (cou) : vents externes 7- Douleur avec pesanteur (les articulations) : humidité externe 8- Douleur formée avec sensation de plénitude (souvent chez les enfants) : rétention des aliments 9- Phlegme : habituellement ne donne pas de douleurs, mais dans des cas particuliers comme l’inflammation des articulations, il donne la douleur avec pesanteur. La santé des femmes Les menstrues : Cycle court : chaleur dans le sang ou déficience de l’énergie Cycle long : stagnation de sang ou déficience du sang ou froid Cycle irrégulier : stagnation de l’énergie ou du sang du foie, déficience de l’énergie de la rate Règles abondantes : chaleur dans le sang ou déficience de l’énergie Règles en petites quantités : déficience ou stagnation du sang La couleur du sang : Rouge foncé ou clair : chaleur dans le sang Pâle : déficience du sang Violet tend vers le noir : stagnation du sang ou froid Sang coagulé et des caillots de sang : froid ou stagnation du sang Sang liquide aqueux : déficience du sang ou du yin Sang trouble : chaleur dans le sang ou froid La douleur des règles : Avant les règles : stagnation du sang et de l’énergie Pendant les règles : chaleur dans le sang ou froid Après les règles : déficience du sang Les sécrétions vaginales : Blanches : froid, déficience du yang de la rate ou des reins ou humidité froide Jaunes : humidité jaune dans la partie inférieure Presque verdâtres : humidité chaude avec haleur dans l’utérus Aqueuses : humidité froide Troubles : humidité chaude Odeur nauséabonde (comme l’odeur du poisson) : humidité froide Odeur comme le cuir tanné : humidité chaude Grossesse : L’infertilité : déficience du Jing du rein ou du sang, humidité, phlegme dans la partie inférieure, ou stagnation du sang dans l’utérus Vomissement pendant les règles : déficience de l’énergie de l’estomac ou déficience de l’énergie du méridien pénétrant (Chong mai) Fausse couche avant le 3eme mois : déficience du sang ou du Jing Fausse couche après le 3eme mois : stagnation du sang du foie, ou baisse (noyade ou effondrement) de l’énergie de la rate L’accouchement : Nausées, hémorragie forte après l’accouchement : épuisement de l’énergie du chong mai Transpiration et fièvre après l’accouchement : épuisement du Qi ou du sang Dépression après l’accouchement : déficience du sang du coeur
L’interrogatoire content media
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In Biomédecine
Système reproducteur content media
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Système lymphatique / Système immunitaire content media
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In Biomédecine
La Colonne Vertébrale content media
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18 mars 2018
In Biomédecine
Système endocrinien content media
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18 mars 2018
In Biomédecine
Système urinaire content media
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In Biomédecine
Système cardiovasculaire content media
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In Biomédecine
Système digestif content media
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In Biomédecine
Système respiratoire content media
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In Biomédecine
Système nerveux content media
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In Biomédecine
Système squelettique content media
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In Biomédecine
Composition du sang content media
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In Biomédecine
 Anatomie générale content media
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